Discriminations : STOP

DISCRIMINATION : Différenciation Incompréhensible, Sénile, Collective, Rejetant Individus Mal Insérés, Néanmoins A Tous (les) Indifférenciables Obligatoirement Nouveaux.

Bonsoir à tous,
Je vous livre aujourd’hui une synthèse réalisée en cours d’Éducation Morale et Civique en collaboration avec Oscar (?). Bonne lecture, et surtout, AGISSONS !!!

Liberté, égalité, fraternité : quelle belle devise qu’est celle de la France ! Mais il ne s’agit que d’idéaux, nous vivons dans un pays loin d’être égalitaire. Entre discriminations et harcèlements divers, nous sommes loin de l’utopie promise.
Il serait intéressant de nous pencher et de nous positionner sur les réalités auxquelles femmes, hommes, enfants sont confrontés au quotidien.
Nous allons suivre les expériences de trois personnages fictifs : Marc Page, un enfant en surpoids et homosexuel scolarisé dans un collège sans histoire ; Anne-Alizée Limaje, une jeune femme qui prend tous les jours le métro pour se rendre sur son lieu de travail ; dans l’entreprise de Anne-Alizée, nous allons suivre le quotidien de Abdou Myno, un immigré de confession musulmane, en fauteuil roulant, qui fait ses débuts dans la société française.

Comme tous les matins, Marc se lève à sept heures et se prépare. Il appréhende la longue et douloureuse journée qui l’attend. Il se fait harceler par le garçon le plus populaire des troisièmes, Léo. Lui et sa bande se moquent de Marc en se servant de son apparence physique ainsi que de son attitude dite « de pédale ». Une fois dans la cour, Marc consulte les réseaux sociaux et remarque une vidéo de lui, filmée à son insu, dans laquelle il embrasse son partenaire. Il lève les yeux de son écran et aperçoit Léo et ses amis qui rigolent en le pointant du doigt. Marc pousse un long soupir de détresse et se réfugie dans la classe dès que la sonnerie retentit. Une fois rentré chez lui, à l’heure du dîner, Marc contemple son assiette d’un regard vide. Sa mère s’inquiète et lui demande ce qui ne va pas. Marc lui livre alors une partie de son quotidien au collège. Scandalisée, la maman décide de prendre rendez-vous auprès du chef d’établissement, lequel est convenu pour le surlendemain. Marc est apaisé, il se lève ce matin-ci sans appréhension, il croit que ce rendez-vous arrangera tout… Mais il est loin de la vérité. À peine pose-t-il un pied au collège que Léo et sa bande le rouent de coups, le traitant de tous les noms, se moquant autant de son obésité que de son homosexualité. Le Conseiller Principal d’Education jette un coup d’œil au tapage, marque un temps d’arrêt, et continue sa ronde sans adresser un seul regard au jeune Marc Page. Marc est humilié, terrassé, il a perdu toute confiance en lui. Quelques heures plus tard, l’entretien a lieu, mais le directeur n’ose pas réagir et dit que c’est à Marc de s’adapter au monde qui l’entoure. La mère reste sans voix face à cette déclaration, et promet à son fils qu’il changera d’établissement dès que possible. Or il est trop tard pour Marc, qui est brisé et prendra plusieurs années pour se reconstruire…
Nous avons vu au travers de cette fiction documentaire que Marc vit un quotidien très douloureux. On pourrait penser que ce cas est imaginaire, et extrêmement rare. Pourtant, en 2015, en France, plus de 700 000 écoliers ont été harcelés de diverses façons. D’après l’Unesco, en 2017, 246 millions d’enfants et d’adolescents subissent la même chose, pour plusieurs raisons toutes infondées. Les causes majoritaires du harcèlement sont l’apparence physique, l’identité de genre et l’orientation sexuelle, mais aussi l’origine ethnique ou nationale. Les cas les plus extrêmes peuvent mener au suicide de la victime, ce qui peut détruire un famille entière.
Nous pouvons à présent définir le principe du harcèlement scolaire comme des insultes, des coups, des humiliations, des mises à l’écart, des rumeurs, organisés de façon répétée, sur un longue période, de la part d’un ou de plusieurs élèves.
Nous pensons de notre côté que pour prévenir ces actes, il faudrait faire des interventions auprès des jeunes et leur expliquer quelles sont les réelles conséquences de ce fléau, et qu’ils peuvent tous être bourreau autant que victime. Nous aimerions que chacun parle et assume ses responsabilités. Pour cela, il faudrait lever le voile du tabou qui plane encore sur ce sujet sulfureux.
Penchons-nous désormais sur le cas de Anne-Alizée Limaje. Elle prend le métro parisien tous les matins pour se rendre sur son lieu de travail. Dans le wagon, elle subit de nombreuses atteintes à son intégrité physique. Expliquons-nous : elle se lève déjà angoissée à six heures trente-cinq ; elle sait ce qui l’attend tout au long de son trajet. En sortant de chez elle, la jeune femme doit parcourir une centaine de mètres avant d’arriver à la bouche de métro, mais elle est aussitôt interpellée et sifflée sans aucune gêne par une bande de trois jeunes adultes qui essaient d’attirer l’attention de leur proie. La jeune femme fait mine de ne rien entendre et passe son chemin sans leur adresser une parole ni un regard. Les prédateurs l’insultent alors de tous les noms dans son dos. Anne-Alizée a l’habitude de ces comportements et ne les remarquent même plus. Une fois dans la rame – il est sept heures vingt, le wagon est bondé, les passagers sont les uns sur les autres. L’un des voyageurs, proche de la jeune femme, profite de la cohue pour se coller et se frotter à son corps sans son consentement. Anne-Alizée s’écarte vivement, mais l’homme revient à la charge, elle hausse le ton, de nombreux visages se tournent vers elle, le regard plein de compassion, mais aucun ne daigne réagir et parler à l’agresseur. Elle sort de la rame quinze minutes plus tard et remarque que l’importun l’a enfin libéré de son joug. Mais elle revivra malheureusement ce scénario matin et soir, chaque fois qu’elle emprunte un transport en commun et se déplace en dehors de chez elle.
Cet exemple nous permet de constater que la majeure partie des femmes, quels que soient leur âge ou leur origine, sont confrontées à différentes atteintes à leur intégrité physique et mentale, à n’importe quel moment, toujours de manière répétée, et souvent par les mêmes personnes.
Nous pensons qu’il faudrait intervenir dès le plus jeune âge dans les écoles et apprendre à garçons et filles que le corps de l’autre doit être respecté et que toute relation doit être réciproquement consentante. Les atteintes à ces droits sont nombreuses et devraient être systématiquement et plus sévèrement punies par la loi.

Notre dernier exemple se porte sur le personnage de Abdou Myno, un jeune immigré en fauteuil roulant qui cherche à s’intégrer dans le monde de l’entreprise. Ce jeune homme vient d’obtenir le droit de résider en France, donc il cherche un travail proche de chez lui. Il élabore son CV ; il n’omet pas d’indiquer son handicap moteur et le fait qu’il vient d’un pays de confession musulmane. Il se rend rapidement compte que les réponses ne sont pas florissantes ; cependant, on lui accorde une entrevue dans les jours suivants dans l’entreprise de Anne-Alizée. Le jeune homme en fauteuil roulant veut, le jour venu, se rendre sur le lieu de son entretien, mais de nombreux obstacles se dressent sur son chemin. En premier lieu, il doit sortir de son immeuble. L’ascenseur est minuscule, les touches pour les étages ne sont pas à sa hauteur. Au prix de nombreux efforts, il arrive enfin à sortir de la tour, mais un nouveau défi l’attend : les marches sont omniprésentes, et aucune rampe d’accès à l’horizon. L’accès au transport en commun est compliqué, mais il arrive enfin à son lieu de rendez-vous, aidé par des quidams à l’âme charitable. Abdou se présente à la réception et annonce qu’il doit voir le DRH, la femme à l’accueil lui répond que l’homme l’attend déjà. Lorsque le DRH aperçoit l’homme en fauteuil, il lui fait signe de venir dans son bureau, et lorsque Myno franchit la porte, le recruteur lui lance un regard plein de mépris et de suspicion. L’homme déclare : « Écoutez bien, Myno. J’ai observé votre CV, je ne crois pas que vous ayez les compétences requises, de plus vous n’avez que très peu de diplômes. Votre candidature n’est pas complète ». Ce n’est pas le cas ; son CV est rempli avec soin, les nombreux diplômes et expériences à l’étranger son mentionnées et font de lui le candidat parfait. Abdou le fait remarquer ; le DRH lui explique implicitement que son origine ainsi que sa mobilité particulière constituent un défaut qui, malgré ses excellentes aptitudes, ne font pas de lui le candidat que l’on s’arrache. Abdou repart bredouille, mais il vient de découvrir une forme de racisme qui entrave actuellement notre pays.
À travers cette fiction réaliste, nous nous rendons compte à quel point les handicapés sont en difficulté dans notre société. Que ce soit pour accéder à un emploi ou à une infrastructure, les obstacles sont hauts et nombreux. Mais aussi l’origine ou la confession des citoyens sont au cœur de nombreuses discriminations, aussi bien dans la rue que dans le monde du travail. Le racisme fait rage dans le monde entier depuis toujours, il est peut-être temps de réconcilier la Terre entière.
Encore une fois nous pensons qu’il faut agir dès le plus jeune âge, en éduquant la population et en promouvant la mixité et la tolérance de tous les êtres humains.

In fine, nous pouvons nous rendre compte des grandes discriminations dans des mondes très variés de notre société ; à l’école, dans la rue ou encore au travail. Les discriminations sont nombreuses, passant par les insultes, les coups, les agressions, le sexisme, les atteintes à la pudeur, l’absence de structures adaptées à tous… La liste est longue.
Mais nous pouvons toujours réagir en informant les populations dès le plus jeune âge, quelque soient la classe sociale, le sexe, l’origine ou la religion des individus formés. Nous possédons de nombreux outils pour palier à ces problèmes, des lois peuvent être votées et respectées, chacun peut faire un effort sur soi-même ou encore intervenir si ils sont témoins d’inégalités ou de discriminations.
Nous vivons sur tous sur la même planète et nous ne formons qu’une seule véritable « race » appelée espèce humaine. Nous souhaitons rappeler que chaque espèce vivante comporte des individus tous différents et que nous ne pouvons qu’accepter ces multiples différences, pour pouvoir enfin cohabiter dans la paix et la concorde. ■

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