Conclusion

Les microplastiques présentent un réel danger pour les années à venir. Si l'on persévère dans ce principe de consommation de masse de matière plastique, il y aura, d'ici 2050, autant de microplastiques que de poissons dans nos océans. De surcroît, ce danger n'a commencé à être réellement pris en compte par les médias qu'à partir des années 2000 ; ce sujet est donc d'actualité. A l'issue de cette étude, nous avons pu nous demander pourquoi et comment les microplastiques impactent négativement l'écosystème marin, et comment les Hommes peuvent y remédier.

Le terme "microplastique" regroupe tous les corps de plastique de taille inférieure à 5 millimètres. Dans les océans, on retrouve principalement des microplastiques secondaires, c'est-à-dire qui proviennent de macroplastiques rejetés dans la nature, et qui ont été, par la suite, dégradés dans les cours d'eau ou par le vent. Les macroplastiques rejetés sont bien souvent des objets du quotidien, principalement de la vaisselle plastique non-réutilisable. De plus, certaines études ont démontré qu'il y avait dans les zones marines plus de 82 % de microplastiques par rapport aux autres déchets océaniques.

Suite à ces constatations sur l'origine des microplastiques et du danger qu'ils représentent sur nos océans, nous avons poursuivi nos recherches sur l'impact négatif des microplastiques sur l'écosystème marin. Ainsi, les microplastiques, ayant la même taille que les zooplanctons, sont le plus souvent confondus avec ces organismes, et c'est par ce biais qu'ils s'insèrent dans les petites chaînes alimentaires marines. S'ils sont ingérés à très haute dose, les microplastiques sont nocifs pour toute la faune marine. Une fois ingérés par un être marin, ils s'immiscent dans les systèmes digestifs, immunitaires, nerveux et les perturbent. Ils ont un impact plus visibles au niveau des systèmes immunitaire et de reproduction. Seulement, ces recherches ne sont que très récentes, et on n'a donc pu constaté qu'un aperçu de l'impact des microplastiques. Non seulement ils nuisent à l'individu mais aussi à certaines populations qui se voient décimés notamment les planctons qui sont indispensables à la vie sur Terre puisqu'ils produisent la moitié du dioxygène sur notre planète. Mais les microplastiques ne sont pas ceux qui exercent le plus grand impact sur l'écosystème marin car certaines espèces sont plus exposées que d'autres, comme la faune filtreuse ou tous les êtres qui vivent en surface. Par ailleurs, les macroplastiques touchent à plus grande échelle, car ils peuvent aller partout du fait de leur plus grande masse.

Enfin, face à tous ces problèmes causés par les microplastiques, nous avons cherché des solutions envisageables et réalisables pour limiter l'impact de ces microparticules à l'avenir. Tout d'abord, on peut lutter contre les microplastiques de façon curative, c'est-à-dire en nettoyant les océans et les plages des macroplastiques qui sont à l'origine du microplastique tels que les projets "Ocean clean up" et "Surfrider". Néanmoins, une fois les déchets ramassés, se pose la question de la gestion de leur fin de vie. Mais on peut aussi combattre ce problème en instaurant certaines règles comme les réformes proposées par l'union européenne qui visent à réduire l'usage et la fabrication des plastiques pour les couverts en pastique, par exemple. Cette solution semble être la plus adaptés puisqu'elle limite la pollution directe du plastique et donc du microplastique. Enfin, une dernière solution est en cours d'étude : des enzymes capables de dégrader le plastique. Seulement, on constate que celles-ci sont très onéreuses et peu efficaces si elles ne sont pas réalisées dans le milieu idéal.

Au cours de cette étude, bien que le sujet que nous ayons choisi soit extrêmement riche, nous avons rencontré de nombreuses limites. En effet, ce sujet étant récent, des expériences sont toujours en cours de réalisations par les scientifiques. De plus, les microplastiques étant de l'ordre du micromètre, il nous a été difficile de trouver une expérience réalisable et significative. Et de même du fait de sa petite taille, il est complexe à récolter et à observer. En fin, on ne connaît pas encore les conséquences à long terme de la pollution par les microplastiques.

Comme nous l'avons vu précédemment, le problème des microplastiques n'est que très récent, il reste donc beaucoup à étudier quant aux effets secondaires que pourraient présenter les solutions proposées précédemment. En effet, les bactéries étant toujours à l'étude, nous ne pouvons pas prévoir à l'avance quels seraient les déchets que celles-ci pourraient rejeter après consommation de plastiques. Aussi, les réformes présentées par l'UE ne seront peut-être appliquées en définitive car elles peuvent être compliquées à appliquer à tous les pays de l'Union Européenne. Enfin, nos océans sont très pollués par les plastiques qu'ils soient microscopiques ou macroscopiques. Certes, il faut limiter leur fabrication tout comme leurs taux actuels dans les océans. Mais une fois qu'on aura ramasser tous les plastiques océaniques et qu'on les aura donc ramener sur terre, qu'est-ce qu'on en fera ? Se pose ainsi le problème de la gestion de fin de vie des déchets plastiques.