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Mon deuxième album (Avec le Cœur) est sorti !

www.jamendo.com/album/178398/avec-le-coeur

Hello à tous mes fidèles auditeurs 🙂

Mon second album, intitulé Avec le Cœur, à l’image de l’année 2017 qui fut pour moi riche en sentiments et en émotions (pas toutes positives, d’ailleurs), est sorti chez Jamendo il y a cinq minutes. Douze ans déjà se voulant être l’album de mes douze ans, Avec le Cœur sera celui de mes quatorze ans, et vous noterez bien qu’il existe de grandes différences entre ces deux albums. En effet, durant toute la durée de ce projet, j’ai été amoureux, sans réciprocité (Je ne t’ai pas oubliée). J’ai également tenté de me faire des amis, malgré mes relations affectives que je qualifierais de chaotiques. Au fur et à mesure de mes sorties occasionnelles, je cherchais par nécessité des jeunes filles d’à peu près mon âge, que je ne pouvais plus quitter des yeux. D’autre part, tout en achevant la découverte du monde qui m’entoure, j’ai commencé à m’intéresser à la politique et à défendre extérieurement la cause environnementale (Les Échologistes). D’un côté plus personnel, j’ai peu à peu affiné mon projet professionnel et exploité jusqu’à un quasi maximum mon potentiel artistique, en commençant par la poésie, puis par la composition instrumentale. J’ai testé de nouveaux moyens techniques et technologiques pour perfectionner mes enregistrements, tels que l’ajout d’autres instruments en plus de mon piano, ainsi que le montage audio, en testant différents logiciels au point de savoir les maîtriser totalement et de savoir choisir l’outil le plus adéquat pour chaque morceau. Les nouveautés : un titre en live (Rêve d’Amour) et mon interprétation personnelle d’un grand classique (Sonate n°14 Op. 27 n°2 « Quasi una fantasia », L. Van Beethoven). Je pourrais encore vous parler très longuement de la réalisation de cet album, mais je pense que cet endroit n’y est pas tout à fait approprié… Écoutez plutôt.

Vous pouvez d’ores et déjà écouter et télécharger l’album en cliquant sur ce lien : www.jamendo.com/album/178398/avec-le-coeur

+ 1 single (sorti le mois dernier) : Nouveau Paysage, Robert Schumann

Je vous souhaite une très bonne écoute de mon nouvel album, en espérant que ma musique vous plaît toujours.

CAKE ! CAKE ! CAKE !

Je suis énervé aujourd’hui, alors pour une fois, je ne vais pas vous dire bonjour. J’ai commencé il y a peu de temps Fake ! Fake ! Fake ! de Zoë BECK, un roman (si on peut appeler ça un roman) qui m’a révolté. C’est même le pire ouvrage que j’aie jamais lu. J’ai décidé d’écrire cet article pour que vous évitiez de gâcher votre temps de vie à lire ces deux cents vingt pages qui ont fait mourir des arbres sans aucune utilité – sinon celle de m’énerver au plus haut point.

L’intrigue en quelques mots : Edvard, 14 ans, est un ado mal dans ses baskets, principalement car il se fait harceler par Henk et sa bande, et de plus la jeune fille qu’il aime, Constance, l’ignore complètement. Pour tenter de la séduire, il crée un compte Facebook où l’ado complexé devient Jason, un américain venu passer ses vacances en Allemagne. Constance est séduite par le profil virtuel, et la machine s’emballe, surtout lorsque Edvard décide de « tuer » Jason… D’un autre côté, notre héros (si on peut appeler ça un héros) apprend que son voisin est… l’auteur de son livre préféré ! Le problème, c’est que ce voisin risque d’être expulsé de son domicile pour une sombre question d’héritage…

Je ne sais pas trop par quoi commencer tellement je n’ai pas aimé ce livre (si on peut appeler ça… D’accord, j’arrête). Je peux quand même lui trouver quelques points positifs :

  • La narration sous la forme d’un journal intime aurait pu me plaire si l’auteur n’avait pas choisi de mettre une page par jour au minimum. (Cela m’a énervé dès qu’Edvard n’écrivait qu’un mot de trois lettres par page.)
  • L’histoire proposée au second plan avec M. Tannenbaum, le voisin d’Edvard, commençait à ressembler à quelque chose (même si je n’ai pas terminé le roman).
  • Les questions principales traitées dans ce livre, comme celle de l’adolescence mal vécue ou des conséquences de nos actes sur les réseaux sociaux, m’ont attiré.

Mais le fait est que je n’ai pas du tout, mais alors absolument PAS aimé ce… hem… ce « livre« . Voici mes raisons en trois paragraphes.

  • J’ai été fort désagréablement surpris par l’immense décalage entre le résumé de l’éditeur en quatrième de couverture et l’intrigue en elle-même. Au lieu de parler des dangers des réseaux sociaux comme le suggère le passage publicitaire de la couverture, il s’agit de 220 pages de journal intime en version brouillon qui jette en vrac et sans pitié pour les lecteurs toutes les péripéties de la vie du héros. Au lieu de faire passer un message engagé, j’ai trouvé qu’Edvard nous racontait plutôt… sa vie.
  • Ce journal intime peut être « légitimement » brouillon à cause de son sujet principal, mais il l’est aussi par son style d’écriture ; et ça, je ne l’accepte pas du tout. Dès la première page, on remarque des parenthèses, encore des parenthèses, et même des parenthèses à l’intérieur des parenthèses. C’est vous dire à quel point l’auteure de ce papier toilette (et puis zut) est gonflée. J’avais l’impression que cet emboîtement malsain n’allait jamais se terminer. Ensuite, des mots familiers, voire vulgaires, m’ont poussé à arrêter ma lecture, et pourtant la plupart d’entre vous savez à quel point je suis un grand lecteur.
  • Le personnage d’Edvard était beaucoup trop négatif (vous avez la parole d’un ado). Certes, je peux admettre que certaines adolescences sont difficiles, mais j’ai trouvé que celle d’Edvard était poussée à l’extrême. Donc surtout, s’il vous plaît, s’il vous est déjà arrivé de lire ce livre, ne pensez surtout pas que tous les adolescents ressemblent à cet adolescent « paumé » qui sert de héros à ce roman.

Vous aurez compris que je n’ai pas aimé ce livre, de ce fait, je vous déconseille vivement de l’acheter, ou même de l’emprunter à la bibliothèque, car derrière un mensonge publicitaire collé au derrière de cet « ouvrage » se cache un enfumage parfait sur la vie d’un adolescent du XXIe siècle.

Pas au revoir.

Le Grand Meaulnes

Bonjour,
Aujourd’hui j’aimerais vous parler d’un roman que j’ai lu il y a quelque temps déjà, mais qui restera sans aucun doute éternellement dans ma mémoire, car je l’ai aussitôt placé en première position dans ma liste de coups de cœur littéraires.

Pour vous mettre dans le contexte, en voici un résumé :
Le narrateur s’appelle François Seurel, mais il ne s’agit en aucun cas du héros du roman. Il se contente de relater l’histoire d’Augustin Meaulnes, son ancien camarade de classe devenu son ami. François Seurel et Augustin Meaulnes sont tous deux écoliers dans un petit village de Sologne près de Vierzon. Lors d’une escapade, Augustin Meaulnes arrive par hasard dans un domaine mystérieux où se déroule une fête étrange et poétique, pleine d’enfants. Le château est bruissant de jeux, de danses et de mascarades. Meaulnes apprend que cette fête est donnée à l’occasion des noces de Frantz de Galais. Parmi les festivités, des promenades en barque sur un lac sont offertes aux convives ; Meaulnes y rencontre une jeune fille, Yvonne de Galais, qui n’est autre que la sœur de Frantz de Galais. Il tombe instantanément amoureux d’elle, mais ne fait que la croiser plusieurs fois et n’a plus l’occasion de la revoir. La fiancée de Frantz tant attendue, Valentine Blondeau, s’est enfuie, le mariage n’a finalement pas lieu et la fête prend tristement fin.
Revenu à sa vie d’écolier, Meaulnes n’a plus qu’une idée en tête : retrouver le domaine mystérieux et la jeune femme dont il est tombé amoureux. Ses recherches restent infructueuses. Les deux garçons font la connaissance d’un bohémien qui leur avoue être Frantz de Galais et leur donne un plan qui leur permettrait de retourner au domaine mystérieux. Aussi Frantz fait-il promettre à Augustin de retrouver et faire revenir sa fiancée disparue…

Ce que j’ai envie de vous dire tout de suite, c’est que j’ai adoré ce livre. Mais il faut quand même que je me justifie.

Tout d’abord, j’aimerais dire qu’il s’agit d’un roman d’adolescents. Ce livre peut vous (re)plonger dans vos années de collège, et je pense vous identifier à l’histoire. C’est en tout cas ce qui m’est arrivé et j’imagine que c’est un peu pour cela que j’ai aimé ce roman. Les événements paraissent certes complètement improbables, mais mes rêves d’adolescent expriment exactement la même histoire. Ces rêves, d’amour par exemple, dont on s’enivre et dans lesquels on s’idéalise durant notre jeunesse, ces mêmes rêves qui construisent notre personnalité à l’heure des grands changements (puberté, etc.), m’assaillaient déjà avant de lire ce roman. Ce dernier m’a donc conforté dans la probabilité de ces rêves bizarres ; il venait de me prouver que ces points de perfection, cet équilibre entre amour et amitié peuvent réellement exister.

L’intrigue de ce roman tourne autour des sentiments amoureux. En effet, nous avons en premier plan la relation entre Augustin Meaulnes et Yvonne de Galais, mais aussi en second plan celle entre Frantz de Galais et Valentine Blondeau. Les deux couples se ressemblent beaucoup, car ils se sont tous rencontrés un jour et ont du mal à se retrouver, et personne n’oublie l’autre tant désiré dans sa quête. Personnellement, j’aime bien les romans d’amour, donc pourquoi pas celui-ci ?

De plus, l’histoire vacille d’après moi entre le réalisme et le merveilleux. Le décor féerique du domaine mystérieux où se sont rencontrés Augustin et Yvonne, ce décor même que je bâtissais avec mon imaginaire en lisant l’épisode de la rencontre, m’offrait un sentiment indescriptible, disons de joie, de mystère, de féerie et de mélancolie. En outre, le hasard fait bien les choses dans ce roman ; il fait retrouver par hasard Meaulnes et Yvonne, Meaulnes et Valentine alors que tout semble perdu à jamais. Or la vie réelle l’emporte à la fin, un peu comme dans La la land, mais je ne vais pas vous dire pourquoi sinon je vais vous le « spoiler », et je n’en ai pas du tout envie, puisque mon intérêt est dans le fait que vous lisiez ce livre.

Enfin, ce qui m’a le plus touché dans ce livre, c’est le style d’écriture, raffiné, poétique et précis, qui plante les décors oniriques de l’histoire, et qui reflète à merveille les émotions des personnages. Il s’agit du style exact que j’aimerais utiliser dans mes rédactions en cours de français. Je pense que l’on s’identifie bien aux personnages en partie grâce à cela.

Voilà, tout cela pour vous dire que c’est mon livre préféré et que je le relirais volontiers, avec les mêmes émotions et les mêmes passions que lorsque je le lus pour la première fois. Même s’il manqua de peu le prix Goncourt, il a été classé 9e dans la liste des cent livres du siècle et je trouve que ce n’est plutôt pas mal pour un écrivain de 25 ans seulement.

Pour aller plus loin (si ça vous intéresse) : comparaison de textes

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