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Tout ce que je fais moi-même, « pour le fun ».

Le travail des formes

Bonjour !

Comme vous le savez peut-être déjà, je suis depuis septembre 2020 en prépa littéraire A/L (hypokhâgne-khâgne). Cette année, le programme de philosophie pour le concours d’entrée aux écoles normales supérieures littéraires est « l’art, la technique ». Je viens de terminer avec ma classe la séquence sur l’art, et je tenais à vous partager ma dissertation sur le sujet (Le travail des formes), à laquelle j’ai eu la très bonne surprise d’avoir 15/20 (note assez unique dans une scolarité normale en prépa…).

Je me suis permis de l’arranger légèrement en tenant compte des multiples annotations de mon professeur, M. Philippe Jullien.

Bonne lecture !

Introduction

En 1915, le peintre Kasimir Malevitch peint un carré noir sur une toile blanche et l’expose directement parmi ses autres œuvres, se lançant à son tour dans la voie avant-gardiste de l’art non représentatif ouverte par Kandinsky. Ce tableau, s’il peut être regardé platement comme une nouvelle provocation dans la lignée de la Fontaine de Duchamp, fait en réalité penser à une multitude de concepts. On peut y voir la délimitation arbitraire de quelque chose de précis, ou du moins sensible, dans un univers immaculé, indifférent, énigmatique et peut-être même vide. On pense à ce vide et par là même à l’idée générale du vide, de l’absence, on pense à la mort et au manque qu’elle laisse en nous. Dès lors, si les œuvres d’art peuvent être envisagées sous l’angle d’un ballet formel qui possède une certaine gratuité, elles sont en même temps le fruit d’un travail, d’une réflexion sur « Dieu, l’âme et le monde », comme le dit Hegel dans son Esthétique.

Le « travail des formes » est un paradoxe dans la mesure où le premier sens du mot « travail » est le processus de production d’un objet technique, donc utilitaire, par une série bien définie de règles et de méthodes, pour le rendre conforme à un concept pensé à l’avance. S’il faut bien que les objets aient des formes, ces dernières correspondent à une fonction. En art, le travail des formes est un travail sans fonction. Les artistes travailleraient donc à une chose vaine, futile, accessoire. Pourtant, nous pouvons avoir d’autres rapports aux éléments de notre univers que le seul rapport pragmatique, puisque les interrogations existentielles n’ont pas cessé de « travailler » l’esprit humain. Par ailleurs, il est temps de considérer l’expression « travail des formes » également comme le travail que les formes exercent sur nous – spectateurs, auditeurs, lecteurs ou public – et particulièrement sur notre jugement de goût, qui n’est peut-être pas aussi subjectif qu’on le croit.

Comment l’art parvient-il à appeler des notions abstraites et réveiller des interrogations philosophiques à partir d’un support matériel et ouvragé ?

Comme tout « art » dans le sens étymologique du terme, la création esthétique suppose un travail des matériaux, car les œuvres d’art sont des objets concrets. En revanche, ce travail est une poïèsis et non une tèknè, car notre rapport à l’œuvre n’est pas pragmatique. Enfin, l’art lui-même, par son rapport au formel, travaille le public et travaille même sur ses jugements de goût.

I. Le travail des formes est indispensable en art

L’œuvre d’art se signale toujours par un objet concret qui n’est pas issu directement de la nature. Il y a toujours la nécessité d’un travail technique, non seulement pour l’exposer, mais aussi pour la créer. Kant et Hegel sont d’accord avec le fait que « l’art est la manifestation sensible d’une idée » ; mais tandis qu’Hegel insiste sur l' »idée », Kant montre que la manifestation sensible est prioritaire dans le pouvoir de captation que l’œuvre a sur son public. Ainsi, l’œuvre d’art est d’abord un objet matériel qui doit être travaillé pour attirer l’attention, avant de pouvoir déverser son flot d’images.

De fait, il faut des règles pour élaborer une œuvre d’art. L’art est en effet un « libre jeu » (freier Spiel) impliquant d’une part des « idées esthétiques », de l’ordre de l’imagination, et d’autre part des « Idées de la raison », comme l’idée de Dieu, de l’âme ou du monde. C’est ce qu’écrit Kant dans sa Critique de la faculté de juger. Le processus créatif commence par l’arrivée d’un flot d’idées imaginatives qui est ensuite contrôlé et organisé par l’entendement. Par exemple, pour composer « L’Été » de ses Quatre saisons, Vivaldi a d’abord des idées musicales, puis il choisit les instruments et organise ses idées conformément au concept d' »été ». Ainsi, le sens est nécessairement subordonné à la forme. Si le flux imaginatif n’est pas contrôlé par l’entendement, on obtient un gribouillis ou de l’écriture automatique ; or ces genres n’ont jamais donné des chefs-d’œuvre.

Enfin, Platon, dans La République, pointe une analogie entre la création artistique et le travail technique. En effet, il considère que les deux vont dans le même sens : celui d’une dégradation d’un objet supérieur, plus pur, plus idéal. La production d’une œuvre d’art imitative est une dégradation de l’objet qu’elle représente, objet qui est lui-même une dégradation de l’eïdos qui est la vraie chose. Cependant, dans Ion, le même Platon affirme qu’il y a quelque chose dans l’art qui ne peut pas se réduire à un simple travail technique. Ce qu’il appelle la parole d’un dieu est le « don de Dieu » dont parle Mozart et ce que Freud attribue à l’inconscient ; tous désignent en fait une même idée : la part de la création artistique qui ne relève pas du domaine technique.

Ainsi, comme toute œuvre d’art nécessite un support matériel, et comme le flux imaginatif doit être maîtrisé par les règles de l’entendement, la création artistique passe par un travail des matériaux concrets (par exemple, les instruments de musique) et abstraits (les idées esthétiques). Néanmoins, ce travail n’est pas purement technique, car il ne s’intéresse qu’aux formes, sans but déterminé. D’autre part, si l’art était une technique, le respect de règles esthétiques pourrait suffire pour produire le beau. Nous pourrions tous être des artistes de génie ! Or, ce n’est pas le cas. Les dessins de Charles Le Brun, qui tendent à respecter scrupuleusement toutes les règles classiques, s’avèrent accidentellement comiques (cf. la représentation du désir). En art, le travail des formes dépasse donc le simple travail technique.

II. Le travail des formes nécessaire à la création artistique n’est pas de type technique

La création artistique s’apparente davantage à une poïèsis qu’à une tèknè. Sinon, l’objet d’art serait un objet technique.

Il existe en effet plusieurs différences constitutives entre un objet d’art et un objet technique. D’une part, nous n’avons pas un rapport pragmatique aux objets d’art. Heidegger explique que là où l’on impose à l’objet technique de ne pas se signaler quand on l’utilise, dès lors qu’il est représenté en peinture, il nous parle directement et non à travers l’usage qu’on en fait. Par exemple, les modestes souliers peints par Van Gogh documentent, contrairement aux vrais sabots, le dur labeur de l’Homme attaché par contrainte à la Terre pour survivre. Par le travail des formes, l’objet d’art nous parle donc tout différemment que l’objet technique, car le second reste attaché à l’usage qu’on fait de lui tandis que le premier nous parle directement.

Ensuite, la beauté de l’art tient à tout ce qu’il y a de non représentatif en lui. S’il y a trop de règles, un roman à thèse n’est qu’une dissertation. Dans la Critique de la faculté de juger, Kant définit l’art comme une « finalité sans fin » qui offre un flot d’images organisé, sans qu’on sache d’où il vient ni quel est son but. Dès lors, l’art abstrait n’apparaît non plus comme une provocation, mais comme une mise au jour de ce que l’art a toujours été sans le savoir. Ainsi, la statue Apollon et Daphné du Bernin, immortalisant la tentative de viol de Daphné par Apollon au moment où celle-ci commence à se transformer en laurier, est admirée aujourd’hui surtout pour le travail sur les mouvements, qui met en exergue la confrontation d’une multitude d’élans vitaux contradictoires : le désir sexuel, la pulsion de mort ou d’anéantissement, le pouvoir divin sur les hommes et leur attachement consubstantiel à la terre tout comme le statut provisoire de l’état de vie. Ainsi, le travail des formes évite le rapport pragmatique à l’œuvre en suscitant des réflexions sur sa nature même.

Enfin, le privilège qu’ont les formes dans le pouvoir de captation sur nous montre que l’on ne pense pas en termes de but et de fin face à une œuvre d’art. Nous venons donc à l’œuvre de manière désintéressée, ce que le rapport pragmatique interdit puisque tout objet technique est conçu en fonction d’un besoin.

Ainsi, la création artistique, si elle passe par un travail des formes, ne vise pas une relation pragmatique entre l’œuvre et son public. L’art, qui est d’abord un ballet formel appelant un plaisir désintéressé, parle pourtant au spectateur et fait même mûrir des réflexions profondes en lui, tout en « travaillant » son jugement esthétique.

III. L’art lui-même, par son travail des formes, agit sur le public

D’abord, il ne peut pas y avoir de critère objectif pour le jugement esthétique, car nous avons vu qu’il ne peut y avoir de règle objective pour créer. Le jugement de goût semble alors purement subjectif. Pourtant, des consensus existent quant au jugement de plusieurs œuvres, comme celles d’Homère, de Shakespeare, de Molière ou de Mozart. Il n’y a qu’à écouter comment les critiques jugent les artistes (et techniciens) contemporains à l’aune de ces figures globalement reconnues comme talentueuses (par exemple : « C’est un Mozart de l’informatique ») pour s’en rendre compte. Hume, dans La Règle du goût, fait cette observation et en conclut que l’on peut travailler pour affiner son goût en se confrontant assidument à un certain type d’œuvres ou en pratiquant un art. Ainsi, les œuvres travaillent sur nous et nous permettent de réviser notre jugement esthétique à partir d’une première expérience difficile avec une œuvre de ce type.

D’autre part, les discussions sur les jugements de goût eux-mêmes travaillent sur nous. Kant, dans la Critique de la faculté de juger, montre même que ces débats améliorent notre moralité. Nul ne peut reconnaître les jugements des autres comme universellement vrais et démontrables, car il n’y a pas de critère objectif pour le jugement de goût. Néanmoins, une confrontation de mon jugement à celui des autres peut me faire prendre conscience que, par exemple, ce que je trouve brillant et magnifique à la fin d’une pièce de théâtre est finalement un peu lourdaud ou « cliché ». Les œuvres d’art, donc, par de simples formes, travaillent notre jugement esthétique lors des discussions qui permettent de les confronter.

Conclusion

En définitive, l’art est le produit d’un travail, car il utilise des supports (les matériaux, les instruments, l’entendement) pour se fixer et se présenter à un public. Cependant, l’œuvre d’art est toute différente d’un objet technique, car elle n’a pas de fin et nous n’avons pas un rapport d’usage mais a contrario de plaisir désintéressé avec elle. Enfin, ce ballet des formes évoque mille significations qui agissent sur nous, en affinant notre goût ou en confrontant notre jugement à celui d’autrui dans un espoir de trouver des critères objectifs. L’art nous rend donc plus moraux sans parler de moralité, comme pour remercier son créateur de lui avoir donné « forme ». ■

Tu as le style ? Moi j’ai le style !

Bonjour !

On est le 22/2/2022 (presque) et il est 22 h 22 min 22 s (à peu près)

Au début de l’année, j’ai écrit quelques exercices de style reprenant le scénario de Raymond Queneau (cf. son livre culte et inclassable, Exercices de style).

Il y a peu, cette même activité était au programme du cercle d’écriture de mon lycée, mais avec une autre histoire de départ. J’en ai donc écrit une deuxième série.

Comme d’habitude, je place ces textes sous licence Creative Commons Attribution – Pas d’Utilisation Commerciale – Pas de Modification 4.0.

Bonne lecture !

Scénario de R. Queneau

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Imaginez-vous une minute dans la situation suivante. Il est midi, l’air est brûlant, et vous devez rentrer chez vous après cinq heures de labeur harassant. La seule perspective de marcher pendant une demi-heure sous le soleil écrasant vous exténue déjà.

Avez-vous pensé à utiliser notre autobus S ? Ce véhicule à la pointe de la technologie moderne vous permet, surtout quand il est bondé, d’y rencontrer un magnifique jeune homme digne d’un chef-d’œuvre du maniérisme, au cou allongé et doté d’une tresse dernière génération spécialement confectionnée pour remplacer le ruban traditionnellement noué autour de son chapeau. Il est toujours possible pour lui d’y trouver une place assise libre, même si un autre voyageur lui marche sur les pieds.

Plus tard, en guise de récompense pour votre dure journée, notre même autobus S vous permettra d’avoir le plaisir de revoir ce jeune homme devant la Gare Saint-Lazare en très bonne compagnie. 21 % des Parisiens sont déjà séduits. Et vous ?

Pour votre santé, pratiquez une activité physique régulière. www.mangerbouger.fr

Nostalgique

À Alain-Fournier.

Ah ! — qu’il était bon le temps où sous le zénith je me plongeais dans la masse de voyageurs de l’autobus S — qui n’est désormais plus en service — hélas ! — pour rencontrer un jeune homme — le plus grand événement de ma journée — au long cou et au galurin tressé — je m’en souviens encore ! — Soudain il interpellait un homme — « Vous me marchez sur les pieds, monsieur » — oh ! sur un ton à n’y pas revenir ! — L’autre s’irritait — j’aurais fait de même — mais notre homme trouvait une place libre et s’y asseyait — et ce tous les jours…

Ô doux souvenirs ! — ô glorieuse vie perdue pour jamais dans les abîmes du Passé !

Je me souviens d’une autre chose encore — deux heures plus tard environ je le revoyais devant la gare du Nord — ou devant la gare Saint-Lazare — il discutait avec un ami qui lui donnait des conseils vestimentaires de l’autre temps…

Haïku revisité

le bus est bondé
un jeune homme a le cou long
on lui marche sur les pieds
pas là ce bouton

2020

Il est dix-sept heures quarante. Je me dépêche de rentrer chez moi avant le couvre-feu. L’autobus qui arrive à ma station est bondé, mais je n’ai pas le temps de prendre le suivant. Je m’engouffre dedans avec une proximité sociale réprouvée par les autorités depuis le 16 mars, en accord avec le conseil scientifique. J’y remarque un blanc-bec portant une curieuse tresse autour de son masque FF-P2. Tout à coup, il interpelle un homme plus âgé et le réprimande car celui-ci lui a toussé dessus. Mais sans aller plus loin dans son réquisitoire, il part se mettre du gel hydroalcoolique sur les mains et pratique la distanciation physique en s’asseyant sur une place libre.

Deux heures plus tard, je pars promener mon chien sans avoir oublié de signer mon attestation. En passant devant la gare Saint-Lazare, je revois ce blanc-bec en train de discuter sans masque avec un autre blanc-bec, lui non plus non masqué, qui se juge bien placé pour lui donner des conseils d’hygiène. Ce n’est pas mon avis, en tout cas.

Scénario de G. Delgrande

Texte original

Dimanche dernier, juste après le déjeuner et comme il fait beau, je m’attable à la terrasse du café de Flore. Je commande une noisette et je remarque à une table voisine un académicien connu. Il est en grande conservation avec une jolie femme d’un certain âge. Tandis que je les observe et essaie de saisir leur causerie, je suis interrompu par le serveur qui revient. Celui-ci renverse le verre d’eau que j’avais demandé avec mon café. Le serveur s’excuse auprès de moi, ce faisant il m’empêche d’observer le départ de l’académicien et de la dame. J’arrive juste à les voir, bras dessus, bras dessous, disparaître au coin de la rue.

Rétrograde

Et voilà qu’ils disparaissent au coin de la rue. J’arrive juste à les voir, bras dessus bras dessous. Qui ? Bah, l’académicien et la dame, que le serveur m’a empêché d’observer en s’excusant. Il avait renversé le verre d’eau que je voulais avec mon café. En fait, il m’avait interrompu au moment où j’étais en train de les observer et d’essayer de saisir leur causerie, à eux. Ils étaient en effet en grande conversation. C’étaient une jolie femme d’un certain âge et un académicien connu. J’avais remarqué ledit académicien à une table voisine de la mienne d’où j’avais commandé une noisette, après m’être attablé à la terrasse du café (le café de Flore), comme il faisait beau, juste après le déjeuner, dimanche dernier.

Familier

Wesh, j’t’ai pas raconté un truc, frère. L’aut’dimanche, là, j’ai graillé, et après, vu qu’c’était pas un temps à chier sa race, bennn j’suis allé traîner au café d’Flore, là, tu coco, mais si tu coco. Donc là, j’suis dans la place et j’dis : « Roger, une noisette ! » et il y go sans broncher. Du coup, j’attends un peu, tu vois. Mais là, v’là-t-i pas qu’j’remarque qu’en fait, juste à côté d’oim, y a un gars connu, qui fait des trucs sérieux et intelligents, genre académicien ou quoi, mais si tu coco, c’est l’intello qui passe tout le temps à la télé, là. D’ailleurs i m’saoule ce mec. Bref, donc j’le vois en train d’pénaver tranquille avec une nana (assez bonne sa mère entre nous, mais un peu old, voire has been). Tu l’verrais, limite i lui pelote les nibards à la meuf. Et donc, là, j’essaie d’capter c’qu’i disent. Sauf que ce con d’serveur, au lieu d’me servir bien tranquillement, i s’débrouille pour fout’ par terre mon verre d’eau qu’i m’apportait. J’te dis pas le binz. En plus, en s’excusant i m’bouche la vue tu vois. Bref, c’était graaaave relou, j’avais un point d’vue et i vient tout niquer ce con. Enfin il hors de ma vue, mais là j’ai juste eu le temps d’les voir partir. Moi j’aurais bien voulu savoir c’qu’i s’parlaient, wesh.

2020

Dimanche dernier, juste après le déjeuner et comme il fait beau, j’arrive juste à voir un académicien connu et une jolie femme d’un certain âge, bras dessus bras dessous, disparaître au coin de la rue.

Une prise sur la vie

Texte original : Romain Gandillet, A Grip on Life (2021)

Samedi, minuit. Je déambulais calmement dans les rues délabrées de la ville, marchant le long d’un canal abandonné. Les feuilles bruissaient doucement dans l’air frais, tel un murmure priant pour être entendu.

Les lampadaires éclairaient faiblement, projetant leurs tristes halos jaunâtres sur ce redoutable trottoir qui avait dû être foulé d’innombrables fois, encore et encore, l’usant, le fatiguant…

D’agréables parfums d’ambre — ce vieil ambre doux, rappelant les jours anciens — entraient dans mes narines et m’apaisaient sur le fond sombre de cette divine soirée d’été.

Je me sentais intouchable. Léger comme l’air. Serein. Ce fichu masque enlevé, je me sentais heureux, les mains dans les poches, en sweat à capuche, un sourire sur mon visage innocent et radieux.

Soudain, j’aperçus une mystérieuse silhouette. Là. Juste sous mes yeux. Cela brillait sinistrement et fixait ma peau. Alors que mon pouls s’accélérait, je réalisai petit à petit que l’ombre pouvait bondir sur moi à tout moment. Je restai figé. Juste là où j’étais. Entre la panique et la peur. Je n’avais pas d’autre choix que de faire demi-tour les jambes à mon cou. La créature commença à m’attaquer directement, de la tête aux épaules. Je commençai à me débattre, — à donner des coups de pied, — sans défense.

« Laisse-moi tranquille ! Chien ! Coquin ! » criai-je.

L’agression devint féroce. Bizarre. Sauvage. Intense. J’avais l’impression que le monstre déchirait mes vêtements à mains nues. Je n’avais aucune chance de m’échapper, car il revenait vers moi en courant dès que je m’éloignais de lui ne serait-ce que de quelques centimètres.

« À l’aide ! » criai-je de toute ma voix stridente en siphonnant tout l’air, le cœur et l’âme qui me restaient dans mes poumons fatigués.

Mon appel à la rescousse fut vain. Personne ne donna le moindre signe de vie. La seule chose que j’aurais finalement tirée de cette situation aurait été l’éventualité de me faire arrêter pour tapage nocturne.

« Hé, toi ! Mais qu’est-ce que tu crois faire ? Je ne viens pas de te dire de me laisser tranquille ? » marmonnai-je, face à face avec la chose, mes yeux dans les siens, en serrant les dents avec une expression que j’espérais menaçante, le regard furieux et les yeux grands ouverts.

Hélas, tous mes cris furent étouffés par l’air épais de la nuit. Un dernier coup de poing me heurta et me cloua au sol froid et rigide. J’avais l’impression que mon crâne fragile allait se fendre en deux. La souffrance allait inévitablement s’ensuivre.

Par chance, je ne ressentis rien.

La mystérieuse créature rit un peu dans ses moustaches. Elle semblait voir ma défaite comme une opportunité pour me voler quelque chose. Mon amulette était là, au fond de ma poche gauche. Cet objet était très précieux à mes yeux, car il avait appartenu à mon grand-père. La perdre aurait été l’une des pires choses qui me soient arrivées. Ce fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase.

«  H… Hé ! Non, attends ! C’est à moi ! Rends-la-moi ! »

Je me levai d’un bond du macadam frais et me mis à courir après le voleur. La poursuite dut servir de spectacle à tout le voisinage.

Je me suis retrouvé à courir. Je courais le long de la rivière. À un rythme rapide, en fait, aussi vite que mes petites jambes robustes pouvaient me porter. Mon souffle se coupa rapidement.

Le voleur avait beaucoup d’avance sur moi. Je ne pouvais pas le rattraper. Je ne pouvais tout simplement pas.

Puis, pour une raison qui m’échappait, l’ignoble bête prit mon amulette pour un simple déchet et la jeta dans la rivière. Comme si c’était une bonne idée. J’avais perdu l’une des choses les plus précieuses que je connaisse. Pour de vrai, cette fois. Un choix fatidique se présenta à moi. Voudrais-je m’arrêter là ? Ou être courageux, et tenter d’aller chercher cette maudite amulette en bas ?

Je ne pris pas beaucoup de temps à me décider. Les paumes en avant, je me préparai à plonger de haut. Trois, deux, un, c’est parti ! Je plongeai dans l’eau bleu-verdâtre, à l’apparence toxique. Au contact du fluide trouble, je faillis percuter le lit de roches, mais sitôt après je me mis à la recherche de l’artefact perdu. Je savais… Je savais qu’il était quelque part au fond, parmi les minéraux moussus. Le méchant me regardait d’un air mauvais et interrogateur. Je lui répondis d’un regard perplexe.

Après plusieurs longues minutes de recherches infructueuses, mon pied droit buta sur quelque chose de métallique et de plastique. Il était rond au toucher. C’était bien mon amulette. Je l’attrapai et la repêchai par mes orteils. Au moins, ils auront été utiles à quelque chose.

Hourra !

Le méchant dit d’en haut avec force et fierté :

« Alors, tu as trouvé ton stupide joujou, hein ? »

Après avoir roulé des yeux tout en souriant d’un air menaçant, il conclut simplement :

« Bonne nuit, loser. Ne laisse pas les punaises des lits te piquer ! »

L’ombre s’éloigna avec un rire moqueur et gras.

Je me suis souri poliment mais avec fausseté, comme pour concilier le côté sarcastique et cruel de ce qui venait de se passer.

Je me suis retrouvé complètement trempé. De la tête aux pieds. J’étais non seulement couvert de crasse, mais j’avais aussi l’esprit très confus par tous ces événements. Je n’arrivais pas à croire tout ce qui avait dû m’arriver.

Je venais de me rendre compte que, parfois, quoi qu’il arrive, peu importe à quel point on veut quelque chose dans la vie, celle-ci trouve le moyen de nous bousiller. Peut-on toujours être sûr d’avoir… une prise sur la vie ?

Je laissai échapper un court soupir fatigué.

Zut. Rentrons à la maison. Prenons un bain. Toi — derrière les pages — et moi.

Chantons sous la pandémie

Musique d’Oldelaf / Paroles de moi

Pour vous accompagner : youtube.com/watch?v=5elG6sKNc_4

La pandémie
C’est quand à la télé, à 20 heures, y a Macron
C’est quand t’as ton masque mais pas ton attestation
C’est quand t’es positif juste en sortant d’l’avion
Et ça t’fait attendre, longtemps

La pandémie
C’est quand tu n’peux pas mettre un pied à l’extérieur
Du coup ça fait des mois qu’t’es pas allé chez l’coiffeur
Limite pour un rhume, on t’met sous respirateur
Et ça fait bim, bam, boum

La pandémie
C’est moi, c’est toi
C’est nous, c’est quoi
C’est un virus qu’tout l’monde attrape, ça fout l’bordel
La pandémie
C’est hmmm, c’est ouuuh
C’est eux, c’est vous
C’est Macron qui te dit que ça n’va pas du tout

La pandémie
C’est quand t’as fait beaucoup trop d’réserves de PQ
C’est quand t’as ton bac S en contrôle continu
C’est quand les restaurateurs descendent dans la rue
Et ça fait pas très organisé, tout ça

La pandémie
Quand tu veux sortir marcher un peu, tu dois faire vite
C’est quand à force d’être sur l’ordi, tu d’viens presbyte
C’est quand tu parles de janvier comme de 2008
Et ça t’fait un bon coup de vieux

La pandémie
C’est moi, c’est toi
C’est nous, c’est quoi
C’est un virus qu’tout l’monde attrape, ça fout l’bordel
La pandémie
C’est hmmm, c’est ouuuh
C’est eux, c’est vous
C’est Macron qui te dit que ça n’va pas du tout

La pandémie
C’est quand tu n’peux plus faire de soirée entre potes
Et que t’as plus de quota d’sommeil qu’une marmotte
C’est quand tous tes projets sont réduits en compote
Et c’est pas top

La pandémie
Ça arrive au moment où tu entres en prépa
Alors qu’tu sais qu’tu n’pourras pas la faire deux fois
C’est la fin d’ma chanson, je vais m’arrêter là
Et ça fait un peu court, mais bon

La pandémie
C’est moi, c’est toi
C’est nous, c’est quoi
C’est un virus qu’tout l’monde attrape, ça fout l’bordel
La pandémie
C’est hmmm, c’est ouuuh
C’est eux, c’est vous
C’est Macron qui te dit que ça n’va pas du tout

La pandémie
C’est moi, c’est toi
C’est l’corona
C’est un virus qu’tout l’monde attrape, ça fout l’bordel
La pandémie
C’est hmmm, c’est ouuuh
C’est, euh… c’est fou
C’est Macron qui te dit que ça n’va pas du tout

[Slam]

Bah oui, la pandémie, ce n’est pas très rigolo quand même

On a beau ne plus devoir se lever tôt et se coller dans les transports en commun pour travailler, déjà ce n’est pas tout le temps le cas et en plus on perd facilement le contact avec la vie réelle en étant devant un ordi 24 heures sur 24

Mais bon, on sait que toutes ces mesures sont prises pour la sécurité des plus fragiles, on ne flingue pas l’économie mondiale pour le plaisir, hein

En tout cas le plus important dans cette période inédite c’est de se serrer les coudes, pour une fois qu’on a l’occasion d’être des héros et des héroïnes dans une Europe qui n’a pas connu de guerre mondiale depuis 30 ans on ne va pas passer à côté de ça

Et ensuite il serait temps de réfléchir à des alternatives écologiques pour prendre plus soin de notre écosystème et ainsi éviter de nouvelles catastrophes comme celle-ci

Mais bon pour l’instant… c’est quand même bien énervant cette histoire.

Je suis sur free-scores.com

Sur ce site, vous pouvez écouter mes audios et télécharger mes partitions, le tout gratuitement (je mets toutes mes œuvres à la disposition des internautes selon les termes de la licence internationale Creative Commons Attribution – Pas de Partage Commercial – Pas de Modification 4.0, à l’exception de mes bandes originales que je mets sous ©).

Ma surprise de l’année

Avec DUIS. L’école de la normalité, sorti avant-hier sur la chaîne YouTube « The Dream Manufactory » , je co-signe ma première bande originale de film avec les artistes (quasi) complets Erwan Trichet et Henri Ballester-Colonna.

Voilà la fin d’un merveilleux projet qui m’a fait découvrir le métier de compositeur de musique de film et participer activement à l’élaboration d’un court-métrage au sein d’une équipe d’adolescents passionnés de cinéma, tout comme moi.

Je ne sais où commencer tant mon expérience fut riche et intense, d’autant plus que je me suis retrouvé embarqué dans cette incroyable aventure tout à fait par hasard !

Commençons par le début. Le début, ça se passe le vendredi 16 août 2019, c’est-à-dire il y a un peu plus de sept mois, chez moi, non loin du littoral héraultais (#montpelliervie). Aux prémices d’une après-midi chaude et ensoleillée (sans tomber dans les clichés du mois d’août au Sud, il y a quand même eu des moments où il faisait très moche, hein), je m’attelle à la consultation de mes messages sur mon ordiphone (c’est vraiment pour faire l’intégriste de la langue française, car mamma mia que ce mot est laid), confortablement assis dans un fauteuil du salon pour lancer la digestion d’un bon repas.

Oui, bon, ça va, j’essaie de vous tenir en haleine un petit peu, sinon y a plus de suspense !

Au départ, je consulte mes réseaux habituels (Instagram, Discord, etc.). Ceci fait (car ma mère ne m’a toujours pas appelé pour ranger mon téléphone), je reçois une notification Facebook. « Suggestion d’ami : Henri Ballester-Colonna. »

Je m’arrête sur l’icône de l’application. J’ai installé Facebook il y a bientôt un an, pourtant, je l’ai toujours reléguée au rang des applications que je ne consulte pas souvent, à l’inverse d’autres réseaux sociaux comme Instagram. En effet, je m’en sers simplement pour transmettre mes vidéos de musique de manière à ce que les adultes de ma famille lointaine (qui n’ont ni Insta, ni Snap, ni aucun « truc de jeune » xD) puissent écouter ce que je joue au piano sans devoir obligatoirement me rendre visite en chair et en os.

Finalement, je décide d’ouvrir l’application. Nous sommes vendredi, un jour de fin de vacances, une rapide consultation de Facebook (que je n’ai pas effectuée depuis longtemps) ne peut pas faire de mal, et puis comme j’ai du temps à tuer…

Henri Ballester-Colonna… Non, ça ne me dit rien. Je vais pour le rejeter, mais un détail attire mon attention. Sur sa photo de profil, le dénommé Henri tient quelque chose dans ses mains. Un appareil noir, assez volumineux, avec un objec… Une caméra ! Curieux comme je suis, je jette un coup d’œil à son profil.

Et là, le coup de cœur : il a mon âge et réalise des courts-métrages depuis presque trois ans. On peut voir ses œuvres sur sa chaîne YouTube, « The Dream Manufactory ». Je clique aussitôt sur le lien, et me voici sur son espace de diffusion. En visionnant quelques extraits de son premier film, je remarque que ceux-ci sont remarquablement soignés. En plus, j’apprends qu’il a mon âge et habite dans la région.

Plus loin dans son profil, Henri donne l’adresse de son site : https://the-dream-manufactory.webnode.fr/. Je tombe sur un site très professionnel, qui indexe avec exactitude tous les films qu’il a déjà réalisés, mais aussi une rubrique « Casting » où l’on peut postuler pour participer à l’un de ses projets. Cela achève de me mettre aux anges.

Dans la seconde, vous me connaissez, je remplis le formulaire pour postuler dans la catégorie « post production ». Le soir même, Monsieur le réalisateur me répond.

Bonjour Dorian, merci pour ton mail qui m’intéresse énormément, notamment pour l’aspect composition musicale. Il faut savoir que l’équipe de The Dream Manufactory n’est pas une équipe fixe puisqu’elle est recomposée à chaque nouveau projet, à partir de candidatures et de rencontres…
Pour ce qui est de la réalisation, c’est uniquement moi qui réalise. Actuellement j’ai un projet en post production, c’est à dire qu’il y a une bande originale… elle est presque complète mais je serais curieux que tu m’envoies certaines de tes compositions afin d’avoir une idée de ton univers… Si j’ai le coup de cœur, est-ce qu’il te semble possible de composer environ 6 morceaux pour le film ?

Henri Ballester-Colonna, à Dorian Pâquet, 16 août 2019

Il me propose ensuite une solution pour l’exploitation légale de mes futurs titres avant de me saluer. Bien que le nombre de morceaux à produire me semble un peu grand par rapport au temps qu’il me reste avant la sortie en apparence imminente du film (surtout par rapport à ce que je fais habituellement), fort intéressé, je lui réponds en lui joignant un pot-pourri de mes compositions (les plus « cinématographiques » à mon goût), comme il me l’a demandé. Quelques mails plus tard, Henri m’envoie les premières images inédites de son film pour mon travail, puis quelques semaines après, les illustrations sonores qu’il avait déjà prévues pour ces séquences. Et c’est ainsi que l’aventure commence…

Malheureusement, il faut dire que je suis tombé sur un projet qui a porté la poisse. La sortie du film a été repoussée par deux fois : initialement prévue le 15 novembre 2019, elle a été déplacée une première fois au 24 janvier 2020, puis repoussée définitivement, à la suite d’un gros souci de montage (tout son projet avait disparu suite à une mise à jour), au 20 mars 2020, c’est à dire avant-hier.

Et en effet, la sortie du film a bien eu lieu au jour dit, mais les mesures gouvernementales prises pour contrer la nouvelle épidémie de coronavirus en France ont annulé l’avant-première du film qui devait se dérouler ce jour-là, à 19 h 45, au cinéma de Saint-Martin-de-Londres. (Bon, c’est pas le Grand Rex, mais c’est déjà quelque chose !)

J’ai donc eu le temps de composer 5 morceaux (en vérité 4, tous sont de moi mais j’ai repiqué un morceau dans mes archives de 2017) pour ce film et, de plus, interpréter l’indiciblement triste Prélude en mi mineur de mon dieu de la musique, Frédéric Chopin.

Ce film de 39 minutes auquel j’ai activement participé raconte l’histoire de Valentin, jeune de 16 ans homosexuel qui se retrouve interné de force à DUIS, autrement dit l’école de la normalité, un institut dont la vocation est d’apprendre aux adolescents (dont certains sont élèves depuis plus de dix ans) à ravaler leurs particularités jugées trop choquantes par la société, afin d’en faire des êtres humains « normaux », c’est à dire parfaitement conformes aux moules homophobes, sexistes, etc… façonnés par la plupart des clichés qui font encore l’éducation de nombreuses personnes aujourd’hui. Valentin va devoir obtenir l’aide de quelques camarades rebelles pour s’échapper.

Je vous recommande vivement ce film, pas seulement parce que j’ai participé au projet, mais aussi car j’ai trouvé les acteurs réellement géniaux, les adolescents (Juliette, Erwan, Arthur, vous avez assuré !) comme les adultes (Jean-François Colonna en magistral directeur de l’école, sans oublier Bernadette Pintiaux, sa secrétaire). La technique est également à saluer, avec souvent des partis pris artistiques audacieux et brillants malgré quelques scènes encore à perfectionner, je l’avoue.

Et évidemment, je ne vais pas vous quitter sans vous donner tous les liens pour accéder à cette magnifique production (je vais en ajouter au fur et à mesure à partir d’aujourd’hui) :

Bande-annonce officielle du film (en HD)
Le film (en HD)

Ma bande originale

16/06/2020 : la publication sur ma chaîne YouTube est terminée et l’article est mis à jour.

Oh my code !

Qui a dit que je m’essayais au langage des pythons cette année ? C’est moi !

« Des pythons, quoi ? On fait de l’informatique avec des serpents, maintenant !? »
me direz-vous, étonnés.

Et je serai fier de vous répondre :

« Mais non, Python, le premier langage informatique (sinon le deuxième) le plus utilisé dans le monde ! Et ce n’est pas par hasard : figurez-vous qu’il faille seulement avoir un anglais technique de base et une connaissance globale des programmes informatiques, et vous pouvez faire faire à l’ordinateur tout ce que vous souhaitez, comme par exemple multiplier des nombres à une vitesse phénoménale ou créer des jeux super amusants ! … »

Aïe, je l’ai dit… C’est vrai qu’en soi, le langage Python est simple d’utilisation, mais au départ, on n’y voit pas beaucoup plus d’intérêt que celui de pouvoir coder des fonctions qui additionnent, soustraient, multiplient ou divisent des nombres en fonction d’une opération à inconnue(s) que vous avez injecté au programme (qui n’excède pas trois lignes) au préalable. Mais dès qu’il s’agit de concevoir des projets plus ludiques et attractifs que des opérations mathématiques, comme par exemple des applications utilitaires ou des jeux, il faut retrousser ses manches pour réellement comprendre TOUT ce qu’on écrit.

Heureusement, pour tout ce qui est graphique, des bibliothèques toutes prêtes comme tkinter (celle que j’utilise dans le programme ci-dessous) et pygame (optimisé pour la création de jeux vidéo en 2D, mais pas que) nous simplifient beaucoup la vie. Pour réaliser mon jeu, il m’a alors fallu me concentrer sur la LOGIQUE de chacune de mes instructions : il me fallait constamment vérifier que j’utilisais le bon vocabulaire, puis que tout était bien dans l’ordre et avait un sens lorsque l’ordinateur le prenait tel quel.

J’avais déjà des bases en HTML depuis 4, 5 ans, mais j’ai commencé concrètement à programmer dans le cadre de mes cours d’Informatique et Sciences du Numérique (ISN), cette année, en classe de terminale scientifique. J’ai l’honneur de vous présenter aujourd’hui mon premier projet vraiment abouti – à part une petite erreur technique qui pimente un peu le jeu… Il s’agit d’un memory à 16 cases de couleur.

Pour installer mon jeu, vous devez :

1. Installer Python et son IDLE (version 3.7 ou 3.8)

2. Télécharger et dézipper ceci

3. Faire clic droit sur Memory_dpa7.py puis sélectionner « Edit with IDLE » -> « Edit with IDLE 3.x (xx-bit) »

4. Appuyer sur la touche F5 de votre clavier ou sélectionner dans le menu « Run » -> « Run Module »

Attention à la petite erreur dont j’ai fait mention plus haut : lorsque vous cliquez sur une deuxième carte qui ne correspond pas à la couleur de la première, celle-ci ne s’affiche pas, l’ordinateur se contente de retourner la première carte. Je n’ai jamais réussi à corriger ce bug, comme disent les informaticien.ne.s, mais au final, me suis-je dit, cela donne un peu de piment au jeu : notez que plus vous cliquez, plus votre score diminue !

En revanche, ne vous faites pas de souci : j’ai pris du temps pour doser les scores justement. Votre score s’affiche à la fin du jeu. J’ai prévu une fenêtre pour les scores négatifs, mais pour y arriver, il faut que vous ayez fait un grand nombre de clics sans succès.

Amusez-vous bien ! ◼